L’herbori-story de l’ail des ours

La saison :

À la fin de l’hiver, Allium ursinum attend avec impatience février, mars pour sortir à la découverte du nouveau biotope printanier. Il se dresse sur sa tige et pousse jusqu’à surplomber le sol d’au moins 20 à 50 centimètres. Aussi, d’avril à juin, l’éclosion d’innombrables fleurs blanches formant des étoiles lumineuses garnit le parterre de grâce. Aujourd’hui, c’est autant pour son intérêt culinaire que pour ses vertus que cette plante est recherchée.

La cueillette :

Il faut être fin connaisseur pour partir à la recherche de l’ail sauvage. En effet, ne vous méprenez pas en le confondant avec son cousin le muguet ou l’arum ou le colchique qui eux sont toxiques. Aussi, il est toujours plus prudent de partir à la cueillette sauvage avec une personne chevronnée ou d’attendre que ses fleurs soient sorties pour mieux le reconnaitre. Pourtant, sa feuille est unique, élancée, entière, pointue à son sommet, elle est tendre et ne tient que sur une seule et très longue tige. Enfin, si vous la froissez, vous reconnaitrez à coup sûr l’odeur aillée qui caractérise l’ail des ours.

Cueillez-le délicatement

Bien que poussant en bouquet, cueillez le délicatement, feuille par feuille, en prenant soin de couper sa tige au ras du sol pour ne pas emporter par mégarde les feuilles de ses cousines parsemées au milieu des siennes. Aussi, notez que toutes les parties de l’ail des ours se consomment. Veillez néanmoins à ne pas déterrer le bulbe pour que la  plante puisse repousser l’année suivante. Enfin, n’oubliez pas que l’ail sauvage est parfois souillé par les déjections animales qui pourraient vous contaminer.

Sa richesse :

En effet, il est riche en :

• Huile essentielle sulfurée
• Vitamine C
• Sélénium
• Magnésium
• Fer
• Acides aminés soufrés
• Allicine (un antimicrobien puissant et antibiotique naturel)

Les vertus de l’ail des ours :

Grâce à sa teneur en vitamines minéraux, allicine et adénosine, cette plante possède de nombreuses actions :

• Vermifuge
• Dépuratif
• Diurétique
• Stimulant, bactériostatique et antiseptique
• Cholagogue (facilite l’évacuation de la bile vers l’intestin), bénéfique pour les troubles digestifs
• Prévient l’artériosclérose
• Purifie le sang et lutte contre l’hypertension
• Antioxydant

Comment l’utiliser et le conserver :

Toutes les parties se consomment : feuilles, fleurs, boutons floraux. Aussi, les feuilles et les fleurs peuvent se manger crues, dans une salade ou en assaisonnement.  La cuisson chasse les arômes et les propriétés de cette plante, aussi ajoutez les feuilles en fin de cuisson dans vos plats chauds (potage, omelette).

Quelques astuces pour le conserver :

• En pesto : hacher les feuilles avec 1 pincée de sel et de l’huile d’olive, mélanger et mettre le tout dans un petit bocal, à conserver au réfrigérateur.
• En beurre : 50 grammes de feuilles hachées finement, mélangées avec 250 grammes de beurre ramolli. 1 pincée de sel. Bien malaxer avant de diviser la mixture en portions pour les mettre au congélateur.
• En congélation : congeler les feuilles hachées.

Contre-indications de l’ail des ours :

En effet, sa consommation est contre-indiquée en cas :

• D’irritation gastrique, intestinale ou urinaire.
• De maladies de peau.
• D’inflammation des voies respiratoires.
• De grossesse et d’allaitement et il doit être utilisé avec prudence chez les enfants.

« Les conseils communiqués dans cet article ne se substituent en aucun cas à un avis médical personnalisé ».

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